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vendredi 6 avril 2012

Les mesures curatives de l'allergie

Le traitement médicamenteux des allergies est adapté à la forme et aux manifestations de chaque allergie.

Les anti-histaminiques
Ce sont des médicaments qui bloquent la libération d’histamine (substance déclencheuse des réactions allergiques) par les cellules immunitaires. Ces médicaments sont notamment utilisés dans la rhinite allergique, la conjonctivite allergique, l’urticaire, l’eczéma. L’effet secondaire le plus connu des anti-histaminiques est la somnolence et leur utilisation nécessite une ordonnance médicale et des précautions particulières, surtout pour les femmes enceintes.

Les corticoïdes
Ils sont prescrits par les médecins en cas de réactions allergiques plus graves et sont utilisés contre pour diminuer les inflammations (asthme allergique, rhume de foin, œdème de Quincke). Ces traitements ne sont pas sans effet secondaire : les corticoïdes par voie orale à long cours entraînent une prise de poids tandis que les pommades ou crèmes à base de corticoïdes fragilisent la peau.

Les anti-leucotriènes
Ils sont également prescrits pour diminuer les signes de l’allergie ; les effets secondaires ne sont pas déterminés mais ces médicaments s’appliquent essentiellement en cas de grossesse et chez les enfants. Les anti-leucotriènes sont fréquemment utilisés actuellement dans l’asthme et la rhinite allergique.

A ces médicaments peuvent s‘ajouter des médicaments spécifiques de la manifestation allergique.

Dans le traitement de l’asthme : les bronchodilatateurs (pour dilater les bronches), les médicaments mucolytiques (pour fluidifier les sécrétions bronchiques), les anti-IgE en cas d’asthme sévère et les antibiotiques en cas d’infection bactérienne à la suite d’une réaction allergique.

Le nettoyage du nez et des yeux est recommandé dans le cas de la rhinite allergique et de la conjonctivite allergique ; on utilise fréquemment le sérum physiologique.

La désensibilisation fait partie de l’immunothérapie et agit directement sur le système immunitaire ; elle est particulièrement effectuée en cas d’intolérance aux médicaments administrés ou en cas d’aggravation des signes des allergies. La désensibilisation est actuellement recommandée par l’Organisation Mondiale de la Santé pour faire partie de la prise en charges des allergies.

Comment ça marche ?
La désensibilisation est une méthode de traitement qui consiste à administrer au patient des doses progressivement croissantes d’allergènes dans le but d’habituer l’organisme, pour qu’il devienne moins sensible à l’allergène, qui aura été préalablement identifié par un test cutané ou un test sanguin.
L’administration des allergènes peuvent se faire soit par injection (hebdomadaire) soit par des gouttes sous la langue (quotidiennement et à jeun sauf pour la désensibilisation aux venins).

Pendant combien de temps ?

La désensibilisation dépend de l’état de santé du malade. Mais en moyenne, elle devrait durer entre 3 à 5 ans, impliquant une grande volonté d’engagement du malade dans le traitement. Et plus la désensibilisation est débutée précocement, plus son efficacité est grande, en réduisant également les risques d’apparition d’autres allergies.

Des effets secondaires ?

Il existe un risque de réaction locale au niveau des points d’injection (rougeur, douleur, petit gonflement) et quelques manifestations comme éternuements et irritation du nez, de la toux, des démangeaisons mais sans gravité.


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