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vendredi 6 avril 2012

Allergies et diagnostics

Lorsqu’une allergie est suspectée, il est conseillé de consulter un médecin pour établir un diagnostic précis sur les signes et les allergènes en cause.

La première étape est de consulter le médecin traitant à qui on doit fournir toutes les informations nécessaires sur les signes dont on souffre pour faciliter le diagnostic. A lui d’orienter le patient vers l’allergologue.

L’allergologue effectuera une enquête allergologique afin d’identifier précisément les allergènes incriminés et ensuite d’établir des mesures de prévention et de traitement des réactions allergiques.

L’interrogatoire est une étape importante dans l’orientation du diagnostic des allergies en mentionnant
- Le motif de la consultation
- la description des signes et leur évolution depuis le début jusqu’au jour de la consultation
- les antécédents personnels et familiaux d’allergie (parents, oncles et tantes, cousins)
- l’environnement du patient : la description de l’habitation, la présence d’animaux, la présence de plantes, la présence de moquette ou de couettes, ou de plumes d’oreillers,….
- Les habitudes alimentaires
- Le mode de vie : les déplacements professionnels, les loisirs…
- Les traitements médicamenteux en cours

L’allergologue effectue ensuite des tests cutanés sur le bras ou dans le dos dans le but d’identifier les allergènes. Les tests cutanés consistent à provoquer un contact cutané avec plusieurs allergènes et à attendre ensuite la réaction qui va suivre. L’apparition de rougeurs et/ou de gonflements au niveau du point de contact confirme la sensibilité allergique à la substance testée. Ces tests cutanés sont utilisés dans le but de connaître de façon rapide et indolore l’allergène responsable et peuvent être effectués même chez les jeunes enfants.

Il existe plusieurs types de tests cutanés. (Les antihistaminiques doivent être arrêtés au moins 3 jours avant les tests cutanés pour éviter de fausser les résultats).

Le prick test
Consiste à déposer une petite goutte de l’allergène suspecté sur la peau du patient. Ensuite, le médecin pique à travers cette goutte. Après 15 à 20 minutes, si une réaction apparaît au niveau du point de piqûre (démangeaison, rougeur ressemblant à une piqûre de moustique), l’allergène testé est celui qui a causé les signes d’allergies chez le patient.

Le patch test
Recommandé par le médecin essentiellement dans la recherche d’allergène responsable d’un eczéma. Le patch test, sous forme d’autocollant, contient l’allergène suspecté (mais en faible quantité), et sera appliqué sur la peau de la partie supérieure du dos du patient durant 2 jours. Si la réaction est positive (rougeur, démangeaison, gonflement localisé), l’allergène testé est donc à l’origine de l’eczéma de contact du patient.

L’intradermoréaction
C'est une technique essentiellement utilisée pour tester les médicaments ou les venins. Elle consiste à injecter l’allergène (le médicament ou le venin testé est dilué et administré en très petite quantité) au niveau de la peau de la partie externe du bras. Un test positif se manifeste par une rougeur, un gonflement, une démangeaison au niveau de la région d’injection.

L’allergie peut également être confirmée par des tests sanguins effectués en laboratoire. Ils consistent à rechercher dans le sang du patient des anticorps dirigés contre l’allergène suspecté. La présence de ces anticorps confirme la sensibilité allergique du patient à la substance testée. L’analyse sanguine est effectuée dans le cas où les tests cutanés ne donnent pas de résultat suffisamment précis et ne nécessite pas d’être à jeun.

Devant des difficultés de diagnostic, il existe des tests de provocation orale ou nasale, mais les risques de complications liés à ces tests justifient qu’ils ne soient utilisés qu’en dernier recours et dans un cadre rigoureusement contrôlé.


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