Alicaments … qu'est-ce que c'est ?
Apparu dans les années 1990, le mot alicament est issu de la contraction des mots « aliment » et « médicament ». Il ne s'agit pas d'une réalité scientifique : sur le plan réglementaire, un produit appartient soit à la famille des aliments, soit à la famille des médicaments, mais ne peut être les deux à la fois (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments).
Probiotiques, fibres, antioxydants, oméga 3, acides gras, ... L’industrie agroalimentaire nous promet cependant, grâce à des produits "enrichis", santé et plaisir dans un yaourt, une boisson, des céréales, ou un pot de margarine…
Qu’en est-il vraiment de ces promesses ?
Une récente étude de l’EFSA (Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire) se propose d’aider le consommateur à démêler le vrai du faux.
Alicaments et compléments alimentaires sous surveillance européenne
Dès 2006 et devant la multiplication de ces nouvelles gammes de produits, le Parlement européen a légiféré. Il a demandé aux industriels de l’agroalimentaire de justifier les prétendues vertus qu’ils apposent sur les emballages des alicaments et des compléments alimentaires, et dans leur communication. En 2008, l’EFSA a entrepris de contrôler les 4637 allégations sur ces produits de plus en plus présents sur le marché européen.
Les résultats concernant les 2758 allégations de santé se rapportant spécifiquement aux alicaments ont été publiés à l’été 2010. Les conclusions concernant les compléments alimentaires seront quant à elles publiées plus tard.
80% de ces allégations ont été jugées infondées
Dossiers incomplets, manque d’arguments crédibles, définitions imprécises du produit ou des bénéfices imputés ont amené l’EFSA à conclure que, pour 80% des dossiers qui lui avaient été soumis, aucun lien de cause à effet n’avait pu être établi entre les produits commercialisés et leurs prétendus bénéfices pour la santé.
6 grandes familles d’alicaments ont été contrôlées
L’EFSA a rendu publiques ses conclusions au travers 341 dossiers correspondants à des types de produits ou d’effets. Ces résultats, assez malaisés à exploiter tels quels, peuvent être synthétisés en 6 grandes catégories d’alicaments.
L’EFSA se montre très critique à leur égard et affirme qu’aucun effet bénéfique sur l’Homme n’a pu être démontré à ce jour.
A l’exception du glucomannane (fibre soluble) et des substituts de repas affichant moins de 250 calories, aucune de ces substances n’a réussi à démontrer son efficacité dans la lutte contre les kilos en trop.
La Commission Européenne n’a pas tardé à réagir, en rejetant toutes les allégations de santé ayant été réfutées par l’EFSA. Ainsi, lait infantile aux probiotiques ajoutés et autres compléments alimentaires enrichis en acide gras ont dû revoir leur copie. Tout comme un célèbre chocolat qui n’a pas réussi à prouver qu’il aidait les enfants à grandir ...
La conclusion de l’EFSA sur ce chapitre est que les parents doivent veiller à varier et équilibrer l’alimentation de leurs enfants, seuls véritables garants d’un bon développement.
Vers une réforme de l’étiquetage
Le 6 juillet 2011, une loi a été votée par le Parlement européen, et sera applicable dès 2014.
Cette nouvelle loi va rendre obligatoire l’affichage de 7 informations nutritionnelles sur les emballages alimentaires. Devront désormais figurer la valeur énergétique, mais aussi les quantités de sucre, de sel, de glucides, de protéines, de lipides et d’acide gras saturés. Figureront aussi des indications sur l’éventuelle présence d’allergènes.
Concernant la viande de porc, de mouton ou de volaille, le pays d’origine devra être indiqué, comme cela est déjà obligatoire pour la viande bovine.
Rien ne remplace une alimentation équilibrée
Une alimentation variée et équilibrée, des rations adaptées à l'âge et à l'activité, voilà les règles de bon sens qui doivent prévaloir au quotidien.
Bien sûr, consommer des yaourts, des fruits et légumes, des céréales, ... font partie des bonnes habitudes à adopter. Mais faut-il pour autant choisir les produits "enrichis" qui nous promettent une action sur notre santé ?
N'oublions pas que si un aliment avait un effet thérapeutique, il passerait alors dans la catégorie "médicament" et serait dès lors identifié comme tel.
Apparu dans les années 1990, le mot alicament est issu de la contraction des mots « aliment » et « médicament ». Il ne s'agit pas d'une réalité scientifique : sur le plan réglementaire, un produit appartient soit à la famille des aliments, soit à la famille des médicaments, mais ne peut être les deux à la fois (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments).
Probiotiques, fibres, antioxydants, oméga 3, acides gras, ... L’industrie agroalimentaire nous promet cependant, grâce à des produits "enrichis", santé et plaisir dans un yaourt, une boisson, des céréales, ou un pot de margarine…
Qu’en est-il vraiment de ces promesses ?
Une récente étude de l’EFSA (Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire) se propose d’aider le consommateur à démêler le vrai du faux.
Alicaments et compléments alimentaires sous surveillance européenne
Dès 2006 et devant la multiplication de ces nouvelles gammes de produits, le Parlement européen a légiféré. Il a demandé aux industriels de l’agroalimentaire de justifier les prétendues vertus qu’ils apposent sur les emballages des alicaments et des compléments alimentaires, et dans leur communication. En 2008, l’EFSA a entrepris de contrôler les 4637 allégations sur ces produits de plus en plus présents sur le marché européen.
Les résultats concernant les 2758 allégations de santé se rapportant spécifiquement aux alicaments ont été publiés à l’été 2010. Les conclusions concernant les compléments alimentaires seront quant à elles publiées plus tard.
80% de ces allégations ont été jugées infondées
Dossiers incomplets, manque d’arguments crédibles, définitions imprécises du produit ou des bénéfices imputés ont amené l’EFSA à conclure que, pour 80% des dossiers qui lui avaient été soumis, aucun lien de cause à effet n’avait pu être établi entre les produits commercialisés et leurs prétendus bénéfices pour la santé.
6 grandes familles d’alicaments ont été contrôlées
L’EFSA a rendu publiques ses conclusions au travers 341 dossiers correspondants à des types de produits ou d’effets. Ces résultats, assez malaisés à exploiter tels quels, peuvent être synthétisés en 6 grandes catégories d’alicaments.
- Les probiotiques : aucun effet démontré
L’EFSA se montre très critique à leur égard et affirme qu’aucun effet bénéfique sur l’Homme n’a pu être démontré à ce jour.
- Les produits amaigrissants : seuls quelques substituts de repas tirent leur épingle du jeu
A l’exception du glucomannane (fibre soluble) et des substituts de repas affichant moins de 250 calories, aucune de ces substances n’a réussi à démontrer son efficacité dans la lutte contre les kilos en trop.
- Les « bonnes graisses » : globalement utiles
- Les fibres : elles ne sont pas toutes efficaces
- Les antioxydants : aucune preuve de leur efficacité
- Les alicaments destinés aux enfants : ils ne remplacent pas une alimentation équilibrée
La Commission Européenne n’a pas tardé à réagir, en rejetant toutes les allégations de santé ayant été réfutées par l’EFSA. Ainsi, lait infantile aux probiotiques ajoutés et autres compléments alimentaires enrichis en acide gras ont dû revoir leur copie. Tout comme un célèbre chocolat qui n’a pas réussi à prouver qu’il aidait les enfants à grandir ...
La conclusion de l’EFSA sur ce chapitre est que les parents doivent veiller à varier et équilibrer l’alimentation de leurs enfants, seuls véritables garants d’un bon développement.
Vers une réforme de l’étiquetage
Le 6 juillet 2011, une loi a été votée par le Parlement européen, et sera applicable dès 2014.
Cette nouvelle loi va rendre obligatoire l’affichage de 7 informations nutritionnelles sur les emballages alimentaires. Devront désormais figurer la valeur énergétique, mais aussi les quantités de sucre, de sel, de glucides, de protéines, de lipides et d’acide gras saturés. Figureront aussi des indications sur l’éventuelle présence d’allergènes.
Concernant la viande de porc, de mouton ou de volaille, le pays d’origine devra être indiqué, comme cela est déjà obligatoire pour la viande bovine.
Rien ne remplace une alimentation équilibrée
Une alimentation variée et équilibrée, des rations adaptées à l'âge et à l'activité, voilà les règles de bon sens qui doivent prévaloir au quotidien.
Bien sûr, consommer des yaourts, des fruits et légumes, des céréales, ... font partie des bonnes habitudes à adopter. Mais faut-il pour autant choisir les produits "enrichis" qui nous promettent une action sur notre santé ?
N'oublions pas que si un aliment avait un effet thérapeutique, il passerait alors dans la catégorie "médicament" et serait dès lors identifié comme tel.