Votre taux de cholestérol varie en fonction de votre âge et de votre sexe. Ce taux doit être analysé aussi en fonction du rapport HDL / LDL et du taux de triglycérides.
L’étude de votre analyse sanguine et l’appréciation de votre risque réel est du ressort de votre médecin traitant.
Physiopathologie
La majeure partie du cholestérol qui circule dans l’organisme est produite par le foie. En cas d’apport alimentaire excessif en cholestérol, le foie régule sa production afin de maintenir une valeur de cholestérolémie stable et normale.
Aussi, deux phénomènes peuvent expliquer l’apparition d’une hypercholestérolémie chez une personne :
- le défaut de régulation au niveau du foie avec une augmentation de la synthèse,
- une anomalie dans sa dégradation, associée à une alimentation riche en cholestérol.
Signes cliniques de l’hypercholestérolémie
L’hypercholestérolémie ne donne lieu à aucun symptôme tant que les artères ne sont pas bouchées. Généralement, le sujet hypercholestérolémique n’émet aucune plainte. Cependant, l’apparition de quelques signes de façon inconstante peut amener le médecin à effectuer un bilan lipidique :
- Xanthélasma : petites tâches jaunâtres légèrement surélevées se situant au niveau des paupières ou au niveau de la région périorbitaire.
- Gérontoxon appelé encore « arc sénile de la cornée » formant une opacité grise blanchâtre à la périphérie de la cornée, mais physiologique chez les personnes âgées.
Signes biologiques
Le dépistage de l'excès de cholestérol se fait par une analyse de sang effectuée à jeun, qui mesure les taux de cholestérols LDL, HDL et total, ainsi que celui de triglycérides. A partir de 50 ans, un dosage systématique du cholestérol est effectué tous les 5 ans chez la femme et tous les 3 ans chez l’homme. Le médecin traitant peut demander un dosage plus fréquent encore chez des patients présentant plusieurs facteurs de risque cardiovasculaire.
Classification et causes
Les causes de l’hypercholestérolémie sont multiples mais on distingue :
- L’hypercholestérolémie primaire, généralement d’origine génétique, avec une production anormalement élevée de cholestérol.
- L’hypercholestérolémie secondaire peut être liée à une mauvaise hygiène de vie (avec une alimentation riche en acides gras saturés (graisses d’origine animale), sédentarité, excès de poids, consommation excessive d’alcool, à des maladies comme les affections rénales, les affections thyroïdiennes, le diabète,… ou encore associé à la prise de certains médicaments comme les contraceptifs oraux, les corticoïdes, et certains diurétiques.
Les facteurs de risques peuvent être groupés en facteurs de risques non modifiables et facteurs de risques modifiables ou évitables.
Facteurs de risques non modifiables
L’âge
L’âge est bien entendu un facteur de risque.
Le sexe
Les facteurs de risques apparaissent en moyenne à 50 ans chez l’homme et seulement à 60 ans chez la femme.
Les antécédents familiaux
La présence de maladies cardio-vasculaires avant 55 ans chez l’homme et avant 65 ans chez la femme chez les parents du premier degré est un facteur de risque.
Facteurs de risques que l’on peut modifier
Le tabagisme
Le tabac est facteur d’athérosclérose, il augmente les risques s’il est associé à une hypercholestérolémie.
L’hypertension artérielle
La pression artérielle est un facteur de risque si elle dépasse les 14 mmHg.
Le diabète
On peut améliorer son diabète en l’équilibrant par un régime et un traitement adapté.
La surcharge pondérale
La surcharge pondérale est associée à des troubles de la fonction hépatique, elle doit être prise en charge avec un médecin ou un diététicien.
Les contraceptifs oraux
Ils augmentent le taux de « mauvais » cholestérol.
La sédentarité
La pratique régulière d’une activité physique augmente le taux de bon cholestérol et diminue le taux de mauvais cholestérol.
Le stress
Une activité professionnelle intense, des frustrations, du surmenage, sont des éléments pouvant avoir un impact négatif sur la cholestérolémie.
L’hypercholestérolémie peut être génétique et héréditaire.
En général, elle est souvent conjuguée à une mauvaise hygiène de vie (alimentation déséquilibrée et sédentarité) qui permet à ce potentiel génétique de s’exprimer.
Les personnes touchées par une hypercholestérolémie familiale présentent donc des risques cardiovasculaires plus importants et plus précoces que le reste de la population. En cas d’absence de traitement, si le dépistage n’intervient pas assez tôt, le risque de pathologie vasculaire est multiplié par 25 et les complications peuvent survenir dès l’âge de 30 ans.
Il est donc conseillé aux sujets présentant une hypercholestérolémie de faire également subir un dépistage aux autres membres de leur famille (enfants, parents, fratrie).